Les 4 piliers pour transformer ta souffrance en moteur de réussite
Découvre comment puiser dans les épreuves que tu traverses
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Dans ma vie, j’observe régulièrement des personnes qui ne parviennent pas à transformer leur souffrance, leur douleur et les difficultés qu’elles traversent en moteur pour évoluer. Elles paraissent stagner, s’enliser et la plupart du temps, elles aggravent même leur situation.
J’ai remarqué 3 facteurs principaux chez ces personnes :
Il y a un angle mort dans leur perception d’elles-mêmes et de leurs actions. Elles ne semblent pas voir ni comprendre l’impact de leurs actions et de leurs conséquences sur leur vie et celle des autres. Ça conduit le plus souvent à des comportements malsains et contre-productifs (alcool, addictions, lamentation, procrastination, gossips, émotions toxiques, déresponsabilisation, blâmer les autres, instabilité émotionnelle, etc.) et généralement à une propension à l’autodestruction.
Elles paraissent ne pas avoir de direction précise dans la vie. Elles ignorent ce qu’elles veulent, où elles vont et souvent n’ont pas d’idée sur le sens profond qu’elles veulent donner à leur vie. Cela conduit à un sentiment d’errance, un manque de motivation, des questions existentielles récurrentes, un sentiment d’absurdité (“pourquoi je fais ça”, “à quoi bon”).
Enfin, j’ai remarqué qu’elles manquent d’empathie envers elles-mêmes, voire se détestent carrément. En retour, cela affecte leur état d’esprit, leur perception du monde et des autres, oriente leurs croyances de manière négative. Ce manque d’empathie va provoquer ensuite des comportements qui vont valider leurs propres croyances en provoquant des situations auto-prophétiques.
Ex : je me déteste → je bois de l’alcool → je me mets en colère → conflits fréquents avec les gens → “ Tous les gens sont des connards” → Je les déteste → Je me déteste (et ainsi de suite)
Pourtant, d’autres personnes semblent avoir trouvé une manière saine et positive, bien qu’ayant vécu des événements extrêmement durs, de puiser dans leurs ressources profondes pour transformer leur expérience en opportunités de grandir. Même quand il s’agissait de trauma ou d’événements de vie graves.
Viktor Frankl, psychiatre autrichien, a connu l'enfer des camps de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale. Emprisonné à Auschwitz, puis dans d’autres camps, il a tout perdu : sa femme enceinte, ses parents et ses amis ont tous été assassinés. Il a survécu dans des conditions inhumaines. Une fois libéré, il a fondé une nouvelle famille et a trouvé l'amour à nouveau. Tout allait bien, il avait trouvé une nouvelle raison de vivre. Mais la vie l’a encore frappé durement et un incendie a tué toute sa deuxième famille. Malgré une vie entière semée d’horreurs (et presque d’un acharnement divin) il a réussi à continuer sa vie. Il a partagé sa quête d’un “sens” dans un très beau livre, Man’s Search for Meaning, qui est devenu un guide de résilience pour des millions de lecteurs.
D’autres personnes comme lui ont suivi le même chemin de résilience, d’optimisme et de croissance personnelle :
Nelson Mandela : Après avoir été emprisonné pendant 27 ans pour son opposition à l’apartheid, il aurait pu sortir amer, assoiffé de vengeance et de haine. Mais il a choisi une autre voie : celle du pardon et de la réconciliation. Il a transformé sa souffrance en un engagement inébranlable pour l’unité et la paix en Afrique du Sud.
Frederick Douglass : né esclave et a enduré des années d'abus, de privations et de souffrances. Malgré ça, il a appris à lire et à écrire en secret et a finalement réussi à s’échapper. Il est devenu un abolitionniste influent, un écrivain et un orateur, utilisant son histoire personnelle pour dénoncer l’injustice de l’esclavage et plaider pour l’égalité des droits.
Maya Angelou : elle a subi des abus dans son enfance et a été confrontée au racisme et aux discriminations. Elle a longtemps perdu l’usage de la parole en raison du traumatisme, mais a finalement trouvé sa voix à travers l’écriture et la poésie. Ses œuvres, comme I Know Why the Caged Bird Sings, sont devenues des symboles de résilience, de dignité et de lutte pour l’égalité.
À l’inverse, d’autres personnalités comme Ernest Hemingway, Kurt Cobain, Amy Winehouse, Vincent Van Gogh, Howard Hughes ont sombré dans l’autodestruction, les addictions et ont succombé à leurs démons intérieurs.
Pourtant, la douleur et la souffrance font partie du grand jeu de la vie. Peu importe nos choix, notre statut, notre richesse ou nos efforts pour nous protéger, il est impossible de les éviter. Elles touchent chaque être humain, des plus fortunés à ceux que la vie n’a pas épargnés. Des gens les plus ordinaires à ceux ayant eu un destin extraordinaire.
Personne n’est épargné.
Mais alors comment on fait pour transformer notre souffrance, nos adversités et nos difficultés du quotidien en moteur pour avancer, évoluer et réussir dans sa vie ?
Que ça soit un événement grave (mort, maladie, etc.) ou simplement l’usure mentale et physique d’une période agitée dans ta vie en ce moment, la différence réside dans ton attitude face à la tempête. En fait, tout dépend de la manière dont tu choisis de cadrer ton narratif personnel vis-à-vis d’une situation.
Voici les 4 piliers à construire dans ta vie pour transformer n’importe quelle souffrance en moteur positif pour évoluer.
1) Direction → Défini le sens de ta vie
Sans une direction claire, ta vie se transforme en errance. Ceux qui ne savent pas où ils vont sont souvent perdus dans un flou existentiel qui dure des années, voire toute leur vie. Si tu veux transformer tes souffrances en moteur, il te faut une direction dans la vie – une raison d’avancer malgré les épreuves. Quelque chose auquel te raccrocher.
Comment donner un sens à ta vie exactement ?
Trouve ton "pourquoi" : Identifie ce qui te motive profondément. Ça peut être la volonté d’aider, de créer, d’apprendre, de transmettre.
Fais une introspection profonde de toi : Utilise ma technique des “3 reflets” (définis ton passé, tes échecs, tes rêves) pour comprendre ce que tu veux vraiment et où tu vas.
Vaincre l’absurdité : Les moments de souffrance suscitent souvent des questions existentielles, une érosion des valeurs, une perte de motivation, du cynisme et une perte de sens général à la vie. Prend un carnet et un stylo, trouve pourquoi tu penses cela. Prend 2 heures, 2 jours ou 2 mois s’il le faut, c'est important.
Sois brutalement honnête avec toi-même. Identifie tes peurs, tes insécurités et note-les. Il faut que tu commences par accepter le côté sombre et moins reluisant de toi-même, celui que tu étouffes, celui que tu caches, dissimules, celui qui te fait du mal. En fait, c'est te donner le pouvoir de devenir enfin TOI. Devenir ton être le plus authentique, le héros qui a vaincu ses peurs. Tu seras plus aligné avec toi-même et prêt à transformer chaque épreuve en un enseignement dès qu’elles se présenteront à toi.
2) État d’esprit → Cultive un growth mindset
Ton mindset, c'est le socle de tout progrès personnel. Face à la souffrance, les personnes avec un Growth Mindset (état d’esprit de croissance) voient les épreuves comme des opportunités d’apprentissage. À l’inverse, ceux qui ont un Fixed Mindset (état d’esprit figé) se considèrent comme prisonniers de leurs circonstances, dépendants du destin et de forces “supérieures” et voient chaque échec comme une fin en soi et comme une remise en question de leur identité.
Comment adopter un Growth Mindset ?
Reprogramme ta perception de l’échec : Plutôt que de le craindre, considère chaque erreur comme un pas vers l’évolution. Sans échec, pas de réussite. L’échec, c'est cool, apprend à l’aimer.
Évalue tes croyances limitantes : Remplace les croyances comme “Je ne suis pas assez bon” par “Je vais travailler pour m’améliorer”. Prend le contrôle de tes actions, de tes comportements et de tes pensées. Rien en ce monde n’échappe à notre contrôle. Comprendre cela, c'est prendre conscience qu’on PEUT et qu’on VA.
Visualise ta résilience : Entraîne ton esprit à voir les défis comme des opportunités pour renforcer ta capacité à surmonter.
Chaque jour, tu peux pratiquer l’auto-évaluation. Qu’est-ce que tu as appris aujourd’hui, même dans la difficulté ? En orientant tes pensées vers un growth mindset, tu crées des habitudes de résilience qui vont t’ancrer dans l’action, le contrôle plutôt que dans le découragement et les lamentations contre-productives.
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3) Actions → Instaure une discipline et des habitudes
La souffrance ça nous épuise mentalement et physiquement, et sans une base d’habitudes solides, ancrées dans notre quotidien, fiables et prévisibles, il est très facile de sombrer dans l’inaction ou les comportements autodestructeurs. C’est là qu’intervient la discipline, non pas comme une prison (comme pourrait penser certaines personnes), mais comme un outil pour te guider chaque jour, te libérer de la charge mentale d’avoir à réfléchir à tout, même quand la motivation n'est pas là.
Comment ancrer la discipline dans ton quotidien ?
Établis des routines simples, mais puissantes : Sport, méditation, lecture ou écriture – choisis des activités qui te renforcent mentalement.
Agis malgré les émotions : La discipline, c’est faire ce qui doit être fait, même quand l’envie manque. Si tu attends la motivation, tu risques d’être déçu.
Pose des objectifs clairs et mesurables : Chaque petit objectif accompli est une victoire sur la souffrance et un pas vers la transformation.
→ Lire mon post Instagram sur la discipline
Commence par des actions minuscules (oui oui, toutes petites) mais constantes. Par exemple, si tu te promets de méditer cinq minutes par jour, tu vas instaurer un cadre stable (et préventif aussi) qui te prépare à gérer les épreuves avec plus de calme et de clarté et créer une hygiène de vie qui éloigne les difficultés ou réduit leur impact.
4) Connexion → Reconnecte-toi à Toi et aux Autres
Quand on souffre (sur du court terme ou du long terme) on a tendance à se replier sur soi, à se déconnecter des autres et souvent de soi-même. Ce qui manque souvent, c’est l’empathie envers soi et la connexion avec les autres. Se détester et se punir de sa souffrance ne fait qu’intensifier la douleur. Donc au contraire, se reconnecter avec soi et ensuite les autres permet de retrouver un équilibre et de donner du sens aux épreuves traversées.
Comment développer cette connexion ?
Pardonne-toi : La première personne à laquelle tu dois de la bienveillance, c’est toi-même. Quel que soit ton vécu, ton passé, tes traumas, tes expériences, les difficultés traversées, sache que tu mérites d’avancer. Traite-toi avec la même compassion et le même amour que tu donnerais à un proche.
Pratique la gratitude : Chaque jour, note ce pour quoi tu es reconnaissant, même les petites choses. Ça t’aidera à relativiser et à voir au-delà de la souffrance. Écris dans un carnet de gratitudes.
Exprime de l’amour et de la bienveillance : Que ce soit envers toi-même ou envers les autres, développe des gestes et des pensées de bienveillance qui adoucissent les moments difficiles et te permettent de te recentrer.
Intègre la gratitude et la bienveillance dans ta routine quotidienne. Par exemple, avant de dormir, pense à trois choses positives de ta journée.
La souffrance est là pour nous mettre à l’épreuve, nous pousser dans nos retranchements, mais bien utilisée, elle peut devenir le carburant de notre transformation. De la meilleure version de nous- mêmes. En construisant ta vie sur ces quatre piliers — Direction, Mindset, Actions, et Connexion —, tu pourras transformer ta douleur en énergie pour avancer, grandir et réussir.
« La compassion est alimentée par la compréhension et l'acceptation du fait que nous sommes tous faits de force et de lutte – personne n'est immunisé contre la douleur ou la souffrance. La compassion n'est pas une pratique de "mieux que" ou de "je peux te réparer" – c'est une pratique basée sur la beauté et la douleur de l'humanité partagée. »
— Brené Brown
En fin de compte, transformer sa souffrance en moteur de réussite, c’est accepter et “apprivoiser ses ombres” (comme le dit Jung) pour mieux avancer.
Que ta douleur devienne ton alliée et non ton ennemie.
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